Les espaces de bureaux bien situés dans les métropoles canadiennes restent des occasions d’investissement attirantes malgré la pandémie de COVID-19
Équipe des placements alternatifs
Au Canada, la campagne de vaccination va bon train, les écoles et les villes rouvrent leurs portes, et de plus en plus d’entreprises dévoilent leur plan de retour au bureau. Plusieurs d’entre elles insistent toutefois sur le fait que leurs équipes ne reviendront pas au sempiternel 9 h à 17 h, qui était la norme avant la pandémie.
Faut-il en déduire que les espaces de bureaux sont toujours de belles occasions d’investissement?
Bien qu’on ne connaisse pas encore précisément les conséquences durables de la pandémie sur la demande d’espaces de bureaux, le Rapport sur le marché des actifs immobiliers pour le deuxième trimestre de 2021, rapport détaillé publié récemment par Gestion de Placements TD Inc. (GPTD), indique que les paramètres fondamentaux sont toujours bons pour les bureaux de qualité au centre-ville de marchés comme Vancouver, Toronto et Montréal.
Avec la généralisation du télétravail, les immeubles de bureaux se sont vidés un peu partout au pays, comme en atteste le taux d’inoccupation en constante augmentation depuis le début de la pandémie. Selon le rapport, cette tendance a toutefois ralenti au deuxième trimestre de 2021. Fait intéressant : les métropoles canadiennes, comme Toronto, Vancouver et Montréal, affichent toujours les taux d’inoccupation les plus bas parmi les villes nord-américaines.
Toujours selon le rapport, le marché des immeubles de bureaux au Canada a d’ailleurs enregistré la plus faible augmentation des sous-locations au deuxième trimestre par rapport aux trimestres récents depuis le début de la pandémie. Les propriétaires commencent à voir une reprise des visites de bureaux et des demandes de renseignements liés aux locations.
À Vancouver, Toronto et Montréal, des locataires de bureaux ont même envisagé de retirer des locaux qu’ils avaient précédemment inscrits sur le marché de la sous-location, car ils réévaluent leurs propres besoins potentiels et vont, dans certains cas, avoir besoin de plus d’espace.
Cela s’explique par la reprise de l’activité et le fait que le retour au bureau se précise depuis peu au pays sous l’effet de la réouverture des villes et des écoles. Cette réouverture est possible parce que plus de 60 % de l’ensemble de la population canadienne est désormais entièrement vaccinée1.
Le retour au bureau va se faire au cas par cas. Toutefois, tout semble indiquer qu’il sera progressif, avec une occupation partielle des locaux vers la fin de 2021, les approches flexibles et hybrides étant largement plébiscitées.
La RBC, par exemple, a annoncé récemment qu’elle n’imposera pas à ses équipes de respecter un certain nombre de jours de présence sur place, mais proposera plutôt une approche hybride2. D’autres employeurs envisagent même une flexibilité plus grande encore. La Financière Sun Life a récemment annoncé qu’elle donnerait aux 12 000 personnes qu’elle emploie la liberté de décider où elles veulent travailler3.
Si les approches diffèrent, il est clair que les employeurs souhaitent définir les modalités de travail alors que le retour à une certaine normalité se concrétise progressivement dans les villes.
Et qu’en est-il de l’offre future d’espaces de bureaux? Le rapport indique qu’elle sera probablement concentrée sur les marchés dont les paramètres fondamentaux se sont resserrés avant la pandémie et où l’on prévoit des tendances économiques favorables, dont une forte croissance de l’emploi et de la population.
Au cours des cinq prochaines années, on s’attend ainsi à ce que plus de la moitié des nouveaux immeubles de bureaux au Canada soient situés à Toronto et le quart à Vancouver.
Cela devrait faire en sorte que l’offre demeure restreinte sur les marchés des immeubles de bureaux à moyen et à long terme.
Pour en savoir plus sur le rendement du marché des immeubles de bureaux au Canada, ainsi que sur celui des prêts hypothécaires, des immeubles industriels, des immeubles multirésidentiels et d’autres biens immobiliers, lisez le Rapport sur le marché des actifs immobiliers pour le deuxième trimestre de 2021 de GPTD.
Contenu connexe
En savoir plus sur cet auteur