Balado TDAM Talks: L’instabilité engendre la stabilité : la croissance dans un monde en conflit
Ingrid Macintosh, vice-présidente, Gestion de Placements TD; Michael Craig, directeur général et chef, Répartition des actifs et Produits dérivés, Gestion de Placements TD
La pandémie, l’invasion tragique de l’Ukraine par la Russie, le nouveau cycle de hausse des taux : les premiers mois de 2022 ont été éprouvants pour les marchés et les investisseurs.
Dans ce nouveau balado TDAM Talks, Ingrid Macintosh, vice-présidente, Gestion de patrimoine TD et chef, Aide à la vente, Communications et Stratégie numérique, Gestion de Placements TD Inc. (GPTD), reçoit Michael Craig, directeur général et chef, équipe Répartition des actifs et Produits dérivés, GPTD. Ils discutent de l’actualité des marchés des placements, de ce qui s’en vient et des répercussions du conflit en Ukraine – outre les victimes – sur la croissance mondiale.
Au programme :
- Que ce soit le rythme de la hausse des taux ou le conflit géopolitique en Europe, qu’est-ce qui empêche Michael Craig de fermer l’œil la nuit? (0:50)
- Quelles sont ses attentes envers les rendements boursiers cette année, compte tenu des rotations sectorielles importantes? (4:25)
- Malgré la volatilité actuelle, comment les gestionnaires de fonds protègent-ils les portefeuilles et cherchent-ils des moyens de récompenser les investisseurs en misant sur la croissance? (5:55)
- Que se passe-t-il dans le secteur des produits de base, comment en tire-t-on profit dans nos portefeuilles, et où en est la transition énergétique au-delà des hydrocarbures? (8:55)
- « Nous suivons de près la situation » – quel est le message de GPTD aux investisseurs? (13:30)
Si vous voulez écouter d’autres épisodes, consultez la page du perspectives. Pour donner vos commentaires ou recommander des sujets, écrivez à td.tdamtalks@td.com.
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Transcription
[MUSIQUE]
NARRATRICE : Gestion de Placements TD vous souhaite la bienvenue au balado de cette semaine. Nous souhaitons vous rappeler que le présent balado ne peut être distribué sans avoir obtenu au préalable le consentement de Gestion de Placements TD.
[MUSIQUE]
INGRID MACINTOSH : Qu’il s’agisse d’une pandémie mondiale, d’une résurgence d’Omicron ou maintenant de la crise Russie-Ukraine, les premiers mois de cette année ont été incroyablement difficiles pour les marchés et les investisseurs. Dans ce balado de TDAM Talks, je vais m’entretenir avec l’un de nos invités les plus assidus, Michael Craig, qui est directeur général, Répartition des actifs et Produits dérivés à Gestion de Placements TD. Nous allons parler de la façon dont la guerre en Europe pourrait influer sur le marché et les perspectives, et de notre position actuelle à l’égard de la politique des banques centrales. Michael, bienvenue au balado TDAM Talks.
MICHAEL CRAIG : Bonjour, Ingrid. Merci de m’avoir invité.
INGRID MACINTOSH : On a évidemment beaucoup de points à aborder aujourd’hui. Passons tout de suite à la situation actuelle. Et, comme on le sait, elle change de jour en jour. Il faut donc tenir compte du fait que tout ce que nous disons peut changer en un jour ou deux.
Mais on va essayer d’exposer notre point de vue sur la guerre entre la Russie et l’Ukraine, sur Omicron, et en particulier sur la politique actuelle des banques centrales. Examinons la situation du point de vue des perspectives des marchés. Examinons la situation dans son ensemble pour voir comment on a changé notre point de vue sur la croissance mondiale, et peut-être aussi ce qu’on pense de la politique des banques centrales à l’avenir.
Je sais qu’il y a beaucoup de points à aborder. Je reconnais que vous représentez une seule voix. Mais j’aimerais décortiquer un peu ces aspects pour nos auditeurs. Alors, par où voulez-vous commencer? Ou qu’est-ce qui vous préoccupe beaucoup en ce moment?
MICHAEL CRAIG : Oui... Il y a beaucoup de points à aborder. On va commencer par ce qui est le plus récent, la politique des banques centrales. Les marchés ont commencé à tenir compte d’une hausse cette année.
À l’origine, on pensait à une hausse de 6 à 7 environ. Maintenant c’est en bas de 6. Je crois que je vais rester à l’affût de ça tout au long de l’année. La Banque du Canada devrait relever son taux le mois prochain. Les hausses de taux de la Fed devraient être plus immédiates.
Toutefois, selon la situation dans trois mois, on pourrait se trouver dans un cycle de hausse des taux, selon l’ampleur de l’impact du conflit en Ukraine sur la croissance mondiale. C’est donc très changeant. Par conséquent, le segment à court terme des marchés obligataires se redresse fortement. On constate une forte remontée du segment à long terme des marchés obligataires.
En fait, ce n’est pas en raison de l’Ukraine qu’on a pris position, mais plutôt parce qu’on pensait que la progression des obligations a été beaucoup trop rapide. Et on observe une réelle remontée des marchés obligataires en ce moment. Pour ce qui est des marchés ou des actions, ils seront touchés de différentes façons.
Je pense que les pays développés d’Europe seront les plus durement touchés, ne serait-ce que sur le plan de la croissance. Vous savez, la Russie est un énorme consommateur d’un grand nombre de biens européens. L’Europe dépend de la Russie pour le gaz naturel et le pétrole. Et donc, vous savez, il y a un véritable clivage entre le coût de la vie et le ralentissement de la croissance.
Et on a déjà commencé à voir la BCE changer d’idée pour ce qui est de mettre fin à ses achats d’obligations d’État. On commence déjà à voir moins de risques d’une hausse de taux de la BCE. Et ce qui est aussi très intéressant, c’est qu’avec cette récente remontée, on voit des écarts des pays périphériques, comme l’Italie, l’Espagne, qui évoluent parallèlement aux hausses.
Et je vous dirais que c’est peut-être un peu exagéré. Mais c’est peut-être ce qui permet de garder la BCE en un seul morceau. Vous comprenez? Et je pense que ce qui pourrait en ressortir, c’est une Europe beaucoup plus unie à l’avenir. Sur les plans économique, géopolitique et militaire.
Et c’est une tout autre histoire, mais, en gros, c’est le début du réarmement de l’Europe. Et on l’a déjà vu avec l’Allemagne : le gouvernement allemand a proposé de consacrer 2 % de son PIB aux dépenses militaires.
Enfin, il faut y réfléchir en termes de répercussions plus larges, et l’une d’elles est l’Europe. Deuxièmement, il y a les marchés nord-américains. Et je pense que nous sommes probablement les plus chanceux dans cette situation, si on peut s’exprimer ainsi. Nous sommes les moins touchés.
Nous n’avons pas beaucoup d’échanges commerciaux avec l’Europe de l’Est, la Russie ou l’Ukraine. Et, dans une certaine mesure, nous sommes assez autonomes sur le plan de l’énergie et de l’alimentation. Par conséquent, il va certainement y avoir des ventes massives sur les marchés nord-américains en raison de cette situation. Toutefois, pour ce qui est de notre profil de croissance, nous sommes probablement le segment le moins touché par rapport à l’Europe ou l’Asie.
INGRID MACINTOSH : Donc, en ce qui concerne l’évolution du marché boursier, par rapport à ce que vous auriez pu trouver plus tôt cette année, dans quelle mesure réduiriez-vous vos attentes à l’égard des rendements boursiers au cours de l’année? Par exemple, quel pourrait être l’ordre de grandeur selon vous, et je comprends qu’il y a beaucoup de variables? Mais dans quelle mesure est-ce que vous changeriez ces perspectives?
MICHAEL CRAIG : Oui. [SOUPIR] Vous savez, c’est difficile. À bien des égards, ce qui se passe actuellement, c’est vraiment... encore une fois, c’est une rotation assez brutale. Étant donné la remontée des obligations et la baisse des taux d’intérêt réels, le secteur des technologies est moins vulnérable en ce moment. En fait, j’ai vu le NASDAQ commencer à inscrire des rendements quelque peu supérieurs.
Je pense que le marché a été assez vigoureux dans le secteur cyclique. Et je pense que c’est une sorte de vérification. Je crois que le secteur de l’énergie continue de très bien se comporter. Les prix du pétrole vont augmenter. Les prix du gaz naturel vont augmenter.
Mais je pense que le secteur des services financiers est un peu vulnérable en ce moment. Si on voit que les hausses des taux commencent à être prises en compte, ça ne va pas favoriser la croissance du secteur des services financiers, et compte tenu du ralentissement de la croissance. C’est donc difficile de vraiment investir dans l’ensemble du marché. Vous comprenez?
J’ai tendance à regarder où se trouvent les occasions et les risques, et à investir en conséquence. Et ensuite, on voit comment les choses se passent. Mais je pense qu’il est juste de dire que nous pensons à des rendements moyens à un chiffre pour cette année.
Il est certainement plus probable qu’il y ait des baisses maintenant qu’il y a un mois. Et je vais m’arrêter ici faute d’une meilleure réponse. Parce que, franchement, je ne sais pas.
INGRID MACINTOSH : D’accord. Je sais que je vous pose beaucoup de questions importantes. Et je vais changer de sujet un peu, parce que, vous savez, la volatilité est certainement un aspect difficile pour les gestionnaires d’actifs. Mais ça crée d’énormes occasions.
Et si on lisait les manchettes jour après jour, semaine après semaine, on n’aurait pas l’impression que nous avons connu une forte volatilité des marchés. Mais pour ceux d’entre vous qui sont en première ligne, il n’y a pas eu une semaine cette année où il n’y a pas eu au moins une journée de fluctuations intrajournalières de 2 % sur les marchés. Quels types d’occasions est-ce que vous saisissez ou recherchez dans ce contexte de volatilité? Et peut-être pourriez-vous nous en dire un peu plus sur ce dont vous venez de parler, à propos de la rotation sur les marchés?
MICHAEL CRAIG : Oui, vous savez, pour ce qui est de la gestion, c’est un environnement assez intéressant. Vous comprenez? Je ne veux pas prendre les choses à la légère. Mais il y a beaucoup de choses à faire, selon le mandat.
Vous savez, nos stratégies d’accumulation, qui consistaient davantage à générer des rendements absolus, comme la retraite, etc., consistaient en fait à utiliser divers types de couvertures géopolitiques. On a donc de nouveau utilisé des options de vente sur l’euro. C’est donc une stratégie qui s’est avérée utile.
On a acheté un peu d’or, on est très actifs sur les marchés des options et, dans l’ensemble, on s’en est assez bien sortis. Vous voyez? Si vous me racontiez ce qui s’est passé cette année et me disiez quels sont les rendements, je vous croirais probablement.
Dans nos stratégies de croissance du capital ou nos stratégies visant à accroître la richesse, on a actuellement des liquidités nettement plus élevées. On a liquidé une bonne partie de nos actions plus risquées à petite capitalisation, par exemple. Et nous sommes vraiment en position de chercher la prochaine occasion.
J’ai l’impression que j’ai beaucoup parlé de la volatilité, de l’inflation et de la croissance. J’ai toujours ça en tête. Il y a beaucoup de façons de présenter ça.
Mais si on entre, et je crois que c’est le cas, dans un monde où le risque de croissance volatile et d’inflation est nettement plus élevé, on préfère détenir des actions de sociétés qui, A, ont un meilleur bilan, un bilan plus solide et un modèle d’affaires plus prévisible. Habituellement, cela favorise la qualité. Et puis on peut utiliser ça dans un monde de valeurs ou de croissance. Mais je pense que ça sera la situation idéale. Et le contraire de ça, ce serait des entreprises marginales qui font très bonne figure lorsque tout se redresse et, vous savez...
INGRID MACINTOSH : Oui.
MICHAEL CRAIG : ... qui sont stimulées. Mais elles n’ont pas de modèle d’affaires durable. Le risque de défaut de paiement est énorme, car on ne sait pas quand les marchés des capitaux vont être ouverts. S’il faut réunir des capitaux, et si on se trouve dans une période comme aujourd’hui, les entreprises marginales vont avoir de la difficulté à obtenir du financement. Je crois donc qu’on entre dans un monde où les primes de risque sont plus élevées.
On obtient un meilleur rendement en détenant des obligations de sociétés. Elles vont être plus payantes, et les actions vont être moins chères. Et c’est une bonne chose pour les investisseurs. Mais la probabilité de voir de plus en plus de défauts de paiement est également plus élevée. Et donc, je pense que c’est un monde beaucoup plus positif pour les gestionnaires actifs que pour les gestionnaires passifs, et un monde où, selon moi, ce sera plus la norme que l’exception pendant une longue période.
INGRID MACINTOSH : Oui. La qualité importe. Vous avez commencé à parler des produits de base. Parlons du secteur des produits de base, en particulier de la situation actuelle.
Quel est votre point de vue? Sur quoi vous concentrez-vous? Que regardez-vous du côté des produits de base? Et comment les utilisez-vous dans les portefeuilles?
MICHAEL CRAIG : J’ouvre une parenthèse rapide. On est en train de constituer une équipe des produits de base. Il y a un an et demi, on a commencé à s’y mettre. On est très heureux d’offrir ça, compte tenu de notre façon de voir les choses.
On pense qu’on entre, à tout le moins, dans un marché haussier pour les produits de base. Et, vous savez, il pourrait s’agir d’un super cycle des produits de base, un peu comme dans les années 2000. Et le problème avec les produits de base, c’est qu’ils traversent de longues périodes de surinvestissement et de sous-investissement. On peut traverser une période où, tout à coup, la demande augmente. Et l’offre n’est pas suffisante.
On commence, vous savez, à construire des mines. En général, elles ne sont pas très durables. On en construit trop.
Puis, il y a une surabondance et les produits de base entrent dans un marché baissier pendant longtemps. On était dans une de ces périodes-là depuis environ 11 ans. Vraiment, depuis la crise financière. C’est vraiment à ce moment-là que les produits de base ont réellement commencé à se renouveler.
Et je pense que 2011 a été le sommet. Et depuis, c’est plutôt tranquille. On est maintenant dans un monde où il y a des déficits importants dans les fonctions d’offre et de demande de nombreux produits de base. C’est certain que le pétrole fait les manchettes, mais on parle d’autres produits de base.
C’est le cas des métaux de base, des métaux verts et de l’énergie. Ce n’est tout simplement pas suffisant. Et on n’a pas suffisamment exploité de nouvelles sources. Et si on ajoute les contraintes ESG imposées à la production de ressources ou de combustibles fossiles, les prix des produits de base vont augmenter. Et cela n’a rien à voir avec un aspect qui, selon moi, a été un peu négligé dans le contexte de la crise en Ukraine, soit le fait qu’une énorme quantité de grains mondiaux est expédiée depuis cette région du monde.
Je ne pense pas qu’il soit démesuré de prévoir des émeutes de la faim dans le monde, plus tard cette année, alors que la nourriture représente une part importante du panier de consommation des gens. L’inflation des prix des aliments est donc incroyablement déstabilisante. Parce que ce n’est pas exactement quelque chose qu’on peut remplacer.
INGRID MACINTOSH : Oui.
MICHAEL CRAIG : Et donc, à long terme, je pense que ça va représenter une part importante du portefeuille des gens. Je pense qu’on est encore très loin de cette remontée. Vous savez, si on compare à long terme les prix des produits de base à ceux des actions, on se trouve au creux.
Même s’il y a eu une légère remontée, ce n’est rien comparativement à la différence entre les rendements des actions et ceux des produits de base au cours de ces nombreuses années. On est très enthousiastes par rapport à cette position. Cette année, l’inflation dans le secteur des grains me préoccupe davantage du point de vue humanitaire. Mais dans les années à venir, je pense que ce sera une position assez avantageuse.
INGRID MACINTOSH : Je m’attarde encore une fois sur le secteur des produits de base. Et pouvez-vous nous parler un peu de la transition vers les combustibles fossiles dans le secteur de l’énergie? Vos perspectives là-dessus? Des réflexions à ce sujet?
MICHAEL CRAIG : Je trouve ça très compliqué. Je pense qu’on a consacré beaucoup d’énergie à réduire l’offre, ce qui est nécessaire. Je ne pense pas qu’on ait suffisamment insisté pour réduire la demande. En fin de compte, ce sont les prix qui vont vraiment réduire la demande. Vous voyez?
Si je vous avais dit il y a six mois que vous alliez faire le plein à 2 $ le litre, vous vous seriez sûrement dit que j’étais un peu cinglé. Je pense que ça va probablement être le cas ce mois-ci. Et pourquoi s’arrêter là?
Je pense que ça va accélérer cette transition. Je pense que les conséquences sont énormes. Vous savez, les voitures électriques font les manchettes. Mais on pense presque à la façon dont on conçoit les villes, à la façon dont on vit, à l’intensité énergétique de la vie, il va falloir y repenser dans un monde où l’énergie est beaucoup plus élevée.
Nous ne sommes tout simplement pas à un point, sur le plan technologique, où les énergies renouvelables pourraient prendre la relève des combustibles fossiles. Et pour ce faire, il faut utiliser moins d’énergie. Encore une fois, [RIRE] ça va être compliqué. Il va y avoir probablement beaucoup d’occasions.
Je pense qu’en Europe, en particulier, il va y avoir beaucoup de pression pour éliminer la dépendance à l’énergie russe. Il faut donc se tourner vers les énergies renouvelables. Et je crois que le gaz naturel et le nucléaire ont probablement été négligés. Je pense qu’on commence à comprendre la nécessité de ces types de carburants de transition.
Et je pense que c’est là que le marché devrait être un peu plus haussier. Le gaz naturel, vous savez, si vous pouvez échanger le charbon contre du gaz naturel, vous réduisez vraiment vos émissions de carbone. Et l’énergie nucléaire, vous savez, ce n’est plus comme dans les années 1950. La technologie a fait beaucoup de chemin. Je pense que c’est aussi une énergie qui est davantage considérée comme un remplacement au pétrole et au charbon.
INGRID MACINTOSH : Il y a tellement d’aspects à ça. Et pendant que vous disiez ça, vous parliez de repenser nos villes, et je pense à ce que nous traversons depuis deux ans, où nous avons appris que le modèle de travail semble très, très différent. Et c’est fini le temps où les gens faisaient une heure de route matin et soir pour aller travailler, seul en voiture, jour après jour.
Il y a tellement de changements. Tellement d’occasions. En tant que répartiteur d’actifs, vous avez tellement de choses auxquelles penser. En conclusion, quels messages adresseriez-vous aux investisseurs aujourd’hui?
Parce qu’il est évident que les investisseurs vont être très inquiets. Vous savez, on a traversé deux années d’incertitude. Et maintenant, on a une incertitude d’un tout nouveau genre. Quel serait votre message à nos investisseurs?
MICHAEL CRAIG : Eh bien, mon premier message, c’est que nous travaillons là-dessus. Vous comprenez? Je sais que c’est toujours stressant, et on voit les manchettes. Mais sur le terrain, j’ai l’impression... vous savez, j’ai des réunions avec mon personnel tous les jours. Revoir où nous en sommes. Ma première question, c’est de savoir dans quels secteurs nous sommes vulnérables.
Nous avons la situation bien en main. Et je regarde notre rendement cette année et notre rendement sur les marchés haussiers. Et, comme vous le savez, pour prouver qu’on est un excellent investisseur, il faut montrer ce qu’on sait faire sur un marché haussier et sur un marché baissier. Vous comprenez?
L’année dernière a été bonne pour nos clients. Cette année a été éprouvante, au sens absolu du terme. Mais nous avons, en général, réussi à protéger le capital. Et nous sommes bien positionnés pour... et il va y avoir d’autres marchés baissiers et haussiers.
Alors pour beaucoup de nos clients, mon message est le suivant : nous avons la situation bien en main, et nous sommes de retour sur les rails. Pour ce qui est d’investir à long terme, ce qui est essentiel, c’est que, pour tout investisseur, le plus grand risque, c’est quand vous devez commencer à retirer une partie de votre patrimoine, et qu’il n’est pas disponible. Et je continuerais d’encourager les investisseurs... la seule chose que nous ne pouvons pas contrôler, c’est exactement ça, comprendre les besoins de tous nos clients. Et c’est là que nos professionnels de la gestion de patrimoine entrent en jeu.
Et c’est la chose la plus importante. Nous sommes simplement là pour faciliter les choses. Mais il est essentiel de comprendre ses objectifs pour connaître du succès financier à long terme.
INGRID MACINTOSH : Oui. Des conseils sur la planification des objectifs. Comprendre ce dont on va avoir besoin. Avoir une bonne hygiène financière. Et nous faire confiance pour faire fructifier et défendre les actifs pour lesquels vous avez travaillé si fort.
Y a-t-il autre chose que vous aimeriez ajouter? Je sais qu’il va y avoir de nouveaux balados à venir pour soutenir nos activités de répartition des actifs. Et je crois comprendre qu’un nouveau balado vidéo va sortir au cours des prochaines semaines.
MICHAEL CRAIG : Oui, en effet. Surveillez ça! Ce qu’on essaie de faire, entre autres, c’est d’assurer une transparence maximale par rapport à nos activités, afin que nos clients comprennent comment on pense et ce qu’on fait.
Pour les clients qui ont de la famille en Europe de l’Est, nos pensées vous accompagnent. J’ai des collègues et des amis qui sont dans la même situation. Ce n’est donc pas une période facile.
On regarde ce qui se passe, et parfois on est un peu déconnecté, jusqu’à ce qu’on commence à voir des images à la télévision ou sur les médias sociaux. Et c’est incroyablement perturbant, vous savez, quel gâchis. Mais, vous savez, j’ai bon espoir...
L’instabilité a tendance à engendrer la stabilité. Et j’ai bon espoir que cela va engendrer un monde meilleur quand tout ça va être terminé. Et ça va finir par se terminer. Mais, vous savez... eh bien je crois que je vais m’arrêter ici.
INGRID MACINTOSH : Michael, merci beaucoup de vous être joint à moi aujourd’hui. On a fait un bon tour d’horizon. Beaucoup de choses à dire à nos investisseurs. Mais, vous savez, le plus important, c’est qu’on a la situation bien en main.
Nous savons que nous allons continuer d’essayer de soutenir nos investisseurs et nos conseillers dans ce contexte. Nous allons continuer de présenter des commentaires et des résultats axés sur les marchés, pour vous aider à vous sentir plus à l’aise. Vous pouvez aussi toujours nous suivre sur Twitter, à @TDAM_Canada.
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[MUSIQUE]
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