Pouvons-nous accroître la prévisibilité à court terme des placements à faible volatilité?
Équipe Actions en gestion quantitative
Depuis le début des années 1960 jusqu’à aujourd’hui, les actions à faible volatilité ont enregistré mensuellement aux États-Unis un très faible ratio d’encaissement des baisses et un ratio d’encaissement des hausses substantiellement plus élevé. Une tendance semblable peut également être observée dans l’ensemble des marchés boursiers depuis l’avènement des indices de référence mondiaux populaires.
Toutefois, le rendement décevant des placements à faible volatilité en 2020 remet en question la fiabilité de cette asymétrie entre les ratios d’encaissement des hausses et des baisses sur des périodes de placement plus courtes. Y a-t-il moyen d’améliorer la prévisibilité des placements à faible volatilité sur des périodes plus courtes?
L’équipe Actions en gestion quantitative de Gestion de Placements TD Inc. (GPTD) a récemment publié un document détaillé intéressant, Le risque alpha des placements à faible volatilité, qui répond à cette question.
La réponse à ce problème commence par une meilleure compréhension de l’asymétrie hausses/baisses. Il serait facile de présumer à tort que les actions à faible volatilité sont tout simplement plus touchées par les marchés haussiers que par les marchés baissiers. En fait, l’inverse peut être vrai sur des périodes prolongées.
La réponse est plutôt qu’une part importante des rendements à faible volatilité n’est pas du tout attribuable aux fluctuations mensuelles des marchés. Par exemple, près de la moitié des rendements à faible volatilité aux États-Unis depuis 1963 sont indépendants des rendements des marchés. Ce rendement indépendant, souvent appelé alpha ajusté au risque, entraîne l’asymétrie des encaissements en stimulant l’encaissement des hausses et en réduisant l’encaissement des baisses.
L’amélioration de la prévisibilité des résultats dépend donc de la stabilisation des rendements qui sont indépendants du marché (alpha ajusté au risque). Pour l’équipe Actions en gestion quantitative de GPTD, il s’agit d’un domaine de recherche important, qui nécessite un examen attentif des compromis entre le maintien d’un alpha ajusté au risque élevé et l’amélioration de sa stabilité.
Nous ne pouvons pas, par exemple, laisser les marchés de 2020 nous amener à introduire naïvement de nouveaux facteurs de style ou à rapprocher nos portefeuilles de l’indice de référence. Nos recherches montrent qu’il s’agit d’une erreur qui aurait probablement des répercussions négatives sur la réduction du risque ou les rendements.
Nous continuons plutôt d’élaborer des façons d’améliorer la prévisibilité des placements à faible volatilité lorsque c’est possible et d’encourager les investisseurs à éviter de chercher une recette secrète irréaliste qui assurerait un alpha durable dans tous les scénarios de marché possibles.
Parce que la vérité, c’est qu’il n’existe pas d’alpha qui soit complètement sans risque et qu’il n’y en aura jamais.
Pour en savoir plus, lisez l’article complet ici.
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